Choix littéraire, Volume 12

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chez Claude Philibert, 1757
 

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Page 113 - ... les réduife fans peine à la vérité de la nature. Le Bourgeois Gentilhomme paye les titres que lui donne un complaifant mercenaire , c'eft ce qu'on voit tous les jours ; mais il avoue qu'il les paye , voilà, four le Monfeigntur j c'eft en quoi il renchérit fur fes modéles.
Page 133 - Les hommes, dit-on, ne se reconnaissent pas à leur image : c'est ce qu'on peut nier hardiment. On croit tromper les autres, mais on ne se trompe jamais soi-même ; et tel prétend à l'estime publique , qui n'oserait se montrer s'il croyait être connu comme il se connaît.
Page 134 - C'eft le but que fe propofe la Comédie ; & le théatre eft pour le vice & le ridicule, ce que font pour le crime les tribunaux où il eft jugé -, &; les échafauds où il eft puni. On pourroit encore divifer la Comédie...
Page 106 - fonges de ma jeunefle ; , ^fuyez, images d'une félicité vainement efpérée; vous ne pourriez qu'augmentee njes malheurs. Un efpoir plus certain; commence à calmer mes troubles. Mon ame épuifée de l'excès de fes maux , entrevoit fa délivrance avec une agréable horreur. Elle erre déja dans les régions fortunées du repos. Je vois la mort approcher. Viens, recours des malheureux, dernière efpérance de ceux qui- n'en ont plus ; viens fermer ces yeux éteints par mes larmes.
Page 123 - C'eft ainfi qu'il a couronné les fatyres politiques d'Ariftophane. Cette licence devoit être réprimée à mefure que le gouvernement devenoit moins populaire ; & l'on s'apperçoit de cette modération dans les derniéres Comédies du même auteur, mais plus encore dans l'idée qui nous refte de celles de Ménandre, où l'Etat fut toujours refpecté , & où les intrigues privées prirent la place des affaires publiques.
Page 113 - ... un perfonnage comique , on peut dire que la Comédie eft une imitation exagérée. Il eft bien difficile en effet , qu'il échappe en un jour à un feul homme autant de traits d'avarice que...
Page 207 - ... particuliérement fur les chofes les plus aifées à fuivre , & qui , par conféquent , feront le moins à votre honneur. Plus vous vous ferez aimer en vous rendant populaire , plus les fautes que vous commettrez tireront à conféquence ; car fi vous ne parvenez pas à les juftifier aux yeux du Public , du moins le rendrez...
Page 113 - Moliére en a raffemblés dans Harpagon ; mais cette exagération rentre dans la vraifemblance lorfque les traits font multipliés par des circonftances ménagées avec art. Quant à la force de chaque trait , la vraifemblance a des bornes. L'Avare de...
Page 61 - Fendant qu'elle s'occupe à punir le forfait De son temps prétérit, qui ne fut qu'imparfait, Temps de qui le futur réparera les pertes... Et le prisent est tel que c'est l'indicatif D'un amour qui s'en va Jusqu'à l'intnillf, etc.
Page 133 - ... lui-même. Perfonne ne fe corrige , dit- on encore -. malheur à ceux pour qui ce principe eft une vérité de fentiment \ mais fi en effet le fond du naturel eft incorrigible, du moins le dehors ne l'eft pas. Les hommes ne fe touchent que par la furface ; & tout feroit dans l'ordre , fi on pouvo{t réduire ceux qui font nés vicieux , ridicules ) ou méchans, à ne l'être qu'au -dedans I 3 d'eux-mêmes.

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