Choix litteraire ... t. 1-24, Volume 20

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Chez C. Philibert, 1759
 

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Page 142 - Molière que d'éviter le jargon et le barbarisme, et d'écrire purement : quel feu, quelle naïveté, quelle source de la bonne plaisanterie, quelle imitation des mœurs, quelles images, et quel fléau du ridicule ! Mais quel homme on aurait pu faire de ces deux comiques ! J'ai lu Malherbe et Théophile.
Page 138 - Mais une division plus essentielle se tire de la différence des objets que la comédie se propose : ou elle peint le vice qu'elle rend méprisable , comme la tragédie rend le crime odieux ; de là le comique de caractère : ou elle fait les hommes le jouet des événemens ; de là le comique de situation : ou elle présente les vertus communes avec des traits qui les font aimer , et dans des périls ou des malheurs qui les rendent intéressantes ; de là le comique attendrissant.
Page 130 - Mais ce qui est inconcevable, ( c'est qu'un comique grossier, rampant et obscène , sans goût, sans mœurs, sans vraisemblance, ait trouvé des enthousiastes dans le siècle de Molière. Il ne faut que lire ce qui nous reste d'Aristophane, pour juger, comme Plutarque...
Page 186 - Tous les arbustes d'alentour. Le front tout couronné d'étoiles, La nuit s'avance lentement, Et l'obscurité de ses voiles Brunit l'azur du firmament; Les songes traînent en...
Page 67 - Encore un baifer , mon ange, mon amie , chère compagne que je perds, & que je regretterai toujours, encore un baifer, & je pars, je vole hors de cette horrible demeure; jamais je ne l'aimai que pour toi.
Page 136 - Un état où chaque citoyen se fait gloire de penser avec indépendance a dû fournir un grand nombre d'originaux à peindre. L'affectation de ne ressembler à personne fait souvent qu'on ne ressemble pas à soi-même , et qu'on outre son propre caractère , de peur de se plier au caractère d'autrui. Là, ce ne sont point des ridicules courants; ce...
Page 144 - C'eft le but que fe propofe la Comédie ; & le théatre eft pour le vice & le ridicule, ce que font pour le crime les tribunaux où il eft jugé -, &; les échafauds où il eft puni. On pourroit encore divifer...
Page 176 - L'embarras de paroître nue Fait l'attrait de la nudité. Le flambeau du jour se rallume, Le bruit renaît dans les hameaux, Et l'on entend gémir l'enclume Sous les coups fréquens des marteaux : Le règne du travail commence. Monté sur le trône des airs, Eclaire ton empire immense, Soleil ; annonce l'abondance Et les plaisirs à l'univers.
Page 123 - Moliére en a raflemblés dans Harpagon ; mais cette exagération rentre dans la vraifemblance lorfque les traits font multipliés par des circonftances ménagées avec art. Quant à la force de chaque trait , la vraifemblance a des bornes. L'Avare de...
Page 178 - L'Amante avec moins de foibleffe Réfiflc encore à fon Amant; Cette rigueur involontaire La confume d'un nouveau feu, L'effort qu'elle fait pour fe taire Augmente le prix de l'aveu. Elle veut arracher encore Le trait dont fon cœur eft atteint, Un baifer du Dieu qu'elle adore.

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